La Turquie est la plus grande prison d’Europe, nous l’affirmons depuis des années. Depuis le 15 juillet et le coup d’état raté en Turquie, la purge n’a jamais été aussi importante pour les citoyens et notamment pour les journalistes.
116 d’entre eux, à l’heure où j’écris ces lignes, sont derrière les barreaux alors que personne ne sait vraiment pourquoi, dans un pays où l’information est muselée, dans une République où les échanges électroniques sont surveillés. Même Twitter fait l’objet d’offensives jamais vues auparavant.
Selon les affiliés de la FIJ, les TGS et TGC rencontrés dans leur bâtiment le dimanche 25 septembre, au moins 116 journalistes sont derrière les barreaux, sachant que la statistique a été multipliée par 6 depuis le 15 juillet! Il est temps que cela cesse et c’est pour cette raison que la Fédération internationale des journalistes (FIJ), première organisation mondiale de la profession, se mobilise sur le terrain plus que jamais depuis quelques semaines.
Une mission conjointe avec la Fédération européenne des journalistes (FEJ), l’un des groupes régionaux de la FIJ, une action avec d’autres organisations internationales de défense des droits de l’Homme, mais rien n’y fait, être journaliste n’a pas bonne presse de l’autre côté du Bosphore, dans un pays qui a pourtant une histoire riche de diversités !
La FIJ n’en est pas à un son premier coup d’essai en Turquie et va poursuivre sans relâche ses actions pour que vivent la liberté d’expression et le droit des citoyens à être informés, correctement.
Pas un jour ne passe à Istanbul, notamment, sans qu’une cour de justice ne fasse le procès d’un journaliste. C’est difficile à imaginer, mais c’est la réalité. À moins de 3 heures de Paris et de Bruxelles… Qui dit mieux?
L’Europe à vraiment les pieds et poings liés depuis l’accord international sur l’accueil en Europe des réfugiés du Moyen Orient. On assiste encore une fois à l’échec de la politique. Seules les organisations de travailleurs peuvent maintenant faire pression. On y travaille !