Au Bahreïn, il est dangereux de défendre le journalisme de qualité

La journaliste Nazeeha Saeed, que la FIJ soutient depuis six mois, était convoquée ce lundi 16 janvier devant le Tribunal de Manama, au Bahreïn. Le jugement est attendu le 28 février.

La Fédération internationale des journalistes (FIJ), première organisation mondiale de la profession, dénonce une fois encore les pressions et les attaques que subies Nazeeha Saeed, correspondante au Bahreïn de France 24 et Monte Carlo Doualiya (France Médias Monde).

Elle est convoquée ce lundi 16 janvier 2017 devant le Tribunal de Manama (Bahreïn) pour “usurpation de la qualité de correspondant à l’étranger pour travail sans autorisation”, ce qui est à la fois faux et abjecte pour cette collègue qui a toutes les autorisations depuis 12 ans. Le jugement est désormais attendu pour le 28 février.

Alors qu’elle remplissait sa mission d’information en 2011, Nazeeha Saeed avait déjà été arrêtée, torturée et emprisonnée par le pouvoir.

Atteinte grave à la liberté d’expression

« De plusieurs mois, la FIJ et ses affiliés français soutiennent moralement et financièrement Nazeeha Saeed », affirme Anthony Bellanger, le Secrétaire général de la FIJ, « en multipliant les contacts avec sa direction française, France Médias Monde, pour qu’elle lui fournisse du travail à Paris, ce qui est le minimum pour un employeur; mais aussi avec le ministère des Affaires étrangères français au Quai d’Orsay, qui doit faire tout ce qui est en son pouvoir via les voies diplomatiques pour que le cauchemar de Nazeeha Saeed s’arrête enfin ».

« Nous savons aujourd’hui que si elle est renvoyée dans son pays, elle est en grand danger. Et cette convocation devant les juges ce 16 janvier est la première étape pour la faire taire ! S’attaquer à Nazeeha Saeed, c’est s’attaquer à la liberté d’expression et à la liberté d’informer », poursuit le Secrétaire général.

Au Barheïn, il n’est pas bon de porter le drapeau du journalisme de qualité.


bahrain

La journaliste bahreïni Nazeeha Saeed et le Secrétaire général de la FIJ, Anthony Bellanger, au siège de la FIJ à Bruxelles en septembre 2016. © EO / IFJ

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