82 journalistes ont été tués en 2017 dans le monde

La Fédération internationale des journalistes (FIJ) estime qu’il ne faut pas sombrer dans la complaisance après avoir constaté que le nombre de meurtres de journalistes recensé cette année est le moins élevé depuis 2007.  

La FIJ se félicite d’une diminution passant de 93 victimes l’an passé à 82 morts en 2017 mais souligne qu’un nombre sans précédent de journalistes ont été emprisonnés ou forcés de fuir, que l’autocensure s’est répandue et que l’impunité pour les assassinats, harcèlements, attaques et menaces contre le journalisme indépendant atteint des proportions épidémiques.

La Initiates file downloadliste, publiée aujourd’hui par la FIJ, détaille les cas des 82 journalistes et employés des médias tués lors d’assassinats ciblés, d’attentats à la voiture piégée et d’incidents de tirs croisés dans le monde en 2017.

Le nombre de morts est inférieur de 11 victimes par rapport aux 93 morts recensés l’an dernier, faisant de 2017 l’une des années les moins meurtrières depuis une décennie.

La FIJ se réjouit de la diminution des pertes en vie humaine parmi les journalistes et les professionnels des médias, due en partie à la raréfaction des zones dangereuses dans des régions auparavant très instables et à la perte de terrain par les groupes armés, qui a permis de réduire la présence de journalistes sur les lignes de front dans les zones de combat.

Au Yémen, jusqu’à la scission entre l’ancien Président Saleh et les rebelles Houthis, les combats entre les factions belligérantes se sont trouvés dans une impasse pendant la majeure partie de l’année et les journalistes ont été moins exposés aux attaques et ont couru moins de risques, notamment causés par les tirs croisés.

En outre, l’organisation appelée Etat Islamique (EI) a passé l’année sur la défensive en Syrie et en Irak, réduisant davantage leur degré de proximité et les contacts avec les professionnels des médias dans les zones précédemment sous contrôle de l’EI.

Mais la FIJ met en garde contre une certaine complaisance.

Le Secrétaire général de la FIJ, Anthony Bellanger, a déclaré:  » Nous nous félicitons du fait que cette année ait été la moins meurtrière en une décennie pour les journalistes, mais il n’y a pas de place pour la complaisance. En Syrie, au Mexique et en Inde, les meurtres continuent à des rythmes effrayants, plus de femmes journalistes ont été assassinées, il y a toujours plus de 90% d’impunité pour les assassinats, l’autocensure reste répandue et il n’y a jamais eu autant de journalistes emprisonnés ces dernières années. »

« Face à ce nombre croissant de professionnels des médias pris pour cible, la FIJ s’engage à renforcer son travail avec les syndicats du monde entier pour offrir une formation plus sécurisée, une assurance abordable pour les journalistes locaux qui portent le poids des attaques et surtout un engagement à faire campagne activement pour que ceux qui attaquent des journalistes – qu’ils soient des acteurs étatiques, des organisations paramilitaires ou des intérêts corporatistes – soient traduits en justice « .

La suite sur le site de la FIJ : ICI.

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